4ème Rencontre Internationale des Territoires de Coresponsabilité
(Dimanche 1 novembre)
Table des matières
1 - Participants
Secteur santé: Dider Ménard, medecin et Bénédicte, pharmacienne Agriculteurs em AMAP: Rita Magalhães, Eliane Joumond Co-producteurs AMAP: Alex Pixley, Samuel Thirion, Gilda Farrell, Wislen Nevoa Autres: Rémi Gruber, Christine Welche, interprètes Jacob et Jaya Total: 11 participants
2- Déroulement
- Tour de table: chacun présente son expérience
- Samuel Thirion Introduit l’atelier: Le réseau TOGETHER, la 4ème renconre internationale, les objectifs généraux de la rencontre et spécifiques de l’atelier.
- Didier Ménard présente la santé communautaire, en général et à partir de son expérience de 40 ans de pratique à la cité des Francs moisins dans la banlieue nord de Paris.
- Rita Magalhães et Alex présentent les AMAP avec l’exemple concret de l’AMAP Sado au Portugal
- Eliane Joumond et Bénédicte font de même.
- Le débat est lancé sur les intégrations possibles entre santé communautaire et AMAP
3- Principales idées exprimées
Deux approches de solidarité locales/communautaires où on retrouve la notion de co-acteurs Didier Ménard explique, à partir d’exemples concrets, que le médecin ne peut traiter seul un malade. Il a besoin d’autres personnes ressources vivant dans la communauté (exemple de la femme seule qui vient de trouver un travail et ne pouvant garder son enfant malade). Le centre de santé communautaire a alors mis em place des médiateurs qui servent de relais pour trouver les personnes ressources. Cela rejoint l’idée de co-producteurs dans les AMAP: tout consommateur participe d’une manière ou d’une autre à la production. Le potentiel démocratique au niveau local/communautaire Les deux approches sont porteuses de formes de démocratie directe des habitants au niveau local. Dans l’exemple de la santé communautaire dans le quartier des Francs Moisins, cela s’est traduit pr la mise em place d’une association des habitants qui gère la vie au quotidien dans le quartier. Ceci a permis de renforcer la capacité d’action collective des habitants et d’élargir le processus à d’autres facteurs de santé, comme l’activité physique (apprentissage du vélo), l’aménagement de l’espace, l’obtention de soutiens, etc. Les possibilités d’intégration entre alimentation et santé Elles existent déjà en partie. Par exemple une des personnes des Francs Moisins es entrée en contact avec un agriculteur à 60 km et lui achète des produits frais moins chers qu’au supermarché. On a ici la preuve que le prix n’est pas un obstacle pour les plus démunis pour des approches de type AMAP. Le dilemme opposé en milieu urbain et rural: comment le dépasser? La difficulté d’intégration entre alimentation et santé tient plutôt au dilemme géographique entre le milieu urbain sans agriculteur et le milieu rural sans médecin (désert médical). Comment y remédier? Il existe des solutions comme les jardins partagés en ville et les nouvelles technologies de communication pour la santé dans les campagnes. Ont été également relevées dans l’atelier les possibilités de recours aux soins par les plantes. La cuisine comme opportunité et obstacle Il y a donc besoin d’un certain apprentissage de l’alimentation pour la santé. Cela passe aussi par la réappropriation des pratiques et du plaisir de la cuisine. Celle-ci est à la fois une opporunité et un obstacle par le temps qu’elle demande, impliquant un meilleur partage des tâches dans les familles. Une façon de relancer la cuisine est de revaloriser les recettes traditionnelles de chacun ou chaque culture éthnique.
4- Conclusions et suites
L’atelier a mis en évidence l’intérêt, les possibilités mais aussi les obstacles pour une approche intégrée entre alimentation et santé au niveau local, s’appuyant sur les initiatives de coresponsabilité entre producteurs (d’aliments ou services de santé) et usagers/consommateurs (devenant plutôt des coproducteurs ou co-acteurs). Des défis importants reste à relever pour intégrer les deux démarches. Cela passe par une meilleure communication entre ces initatives, un rapprochement entre villes et campagnes et des processus de transformation culturelle. De plus d’autres défis ont été relevés dans l’atelier: par exemple, comment mieux intégrer les migrants dans ces démarche. Cet atelier gagnerait donc à déboucher sur une collaboration à plus long terme pour explorer ensemble ces pistes. Cela sera proposé dans les conclusions générales de la rencontre. Chaque initiative repart enrichie de nouvelles idées; Il pourrait être intéressant de se retrouver plus tard.