Chargement...
 

Action type : LES JARDINS PARTAGES

Cadre général

Le jardin partagé est « un jardin conçu, construit et cultivé collectivement par les habitants d’un quartier ou d’un village, ayant pour objet de développer des liens sociaux de proximité par le biais d’activités sociales, culturelles ou éducatives et étant accessibles au public » . Nommés ainsi par opposition aux jardins privés individuels, la gestion est commune et ils mobilisent autour d’eux un ensemble d’acteurs : État, entreprises publiques ou privées, associations... Un jardin partagé ne se décrète pas, il prend tout son sens parce qu’il répond aux attentes et aux besoins des habitants d’un lieu. Réunis en association, les habitants gèrent le jardin au quotidien et prennent les décisions importantes collectivement. Une telle organisation participe à l’intégration dans la vie du quartier, au renouvellement de la notion d’espace socio-culturel, d’implication des citoyens dans le devenir de leur cadre de vie. Ils sont alors des lieux pluriels et multifonctionnels, cumulant diverses fonctions : alimentaire, économique, environnementale, sociale, d’aménagement urbain, de cadre de vie et de santé.

Objectifs

• permettre au citadin consommateur de participer à l’acte de production alimentaire, reconnexion du citadin à l’agriculture • faire des jardins collectifs des outils d’aménagement urbain favorisant le lien social et la préservation de la biodiversité et du paysage urbain • réappropriation par les citadins des parcelles laissées à l’abandon • favoriser le lien social • partage de valeurs de solidarité, convivialité entre les générations et les cultures • respect de l’environnement • répondre à des enjeux de justice alimentaire et sociale dans des quartiers défavorisés des métropoles, permettre la sécurité alimentaire dans le milieu urbain (aspect qualitatif et quantitatif) • participer à l’aménagement d’une ville durable qui préserverait les espaces de nature mais aussi de production alimentaire

Impacts réels sur les dimensions et composantes du bien-être (non exhaustif)

A – MOYENS DE VIE

A01- Alimentation Les jardins partagés, en favorisant la production collective de fruits et légumes, participent à une alimentation plus saine des citadins. En outre, cela peut permettre à des populations défavorisées d’accéder à la consommation de produits sains, qui leur sont généralement non accessibles. Les jardins partagés répondent aussi à une préoccupation relative à la malnutrition voire sous-nutrition qui frappent certains habitants des villes.

A07 - Loisirs, culture, sports Les jardins partagés peuvent être un lieu de rencontre entre des personnes partageant une passion pour le jardinage.

B- CADRE DE VIE

''B04- Lieux de rencontres et de loisirs' 'Les jardins partagés, en ce qu’ils permettent l’interaction entre plusieurs personnes et acteurs, sont également un lieu de rencontre autour de la question du jardinage et de l’agriculture. Les personnes pour qui le jardinage est un loisir s’y rencontrent et échangent à ce sujet. Ces jardins seraient alors des « lieux de récréation multifonctionnels ».

B06- Espace et paysage Ces jardins collectifs urbains se présentent comme des lieux médians entre ville, nature et agriculture. Ces micro-territoires, jouent un rôle important dans l’aménagement de la ville durable c’est à dire une ville qui préserverait des espaces de nature mais aussi des espaces de production alimentaire. Les jardins partagés permettent d’aménager l’espace en permettant de mettre à disposition des citadins des espaces non exploités et laissés à l’abandon. Ils offrent donc aux habitants la possibilité de participer activement à la création du paysage, la conservation du patrimoine vert et la préservation de l'environnement.

D- RELATIONS PERSONNELLES

D03- Amitié / relations amicales Les jardins partagés et l’agriculture urbaine créent un contexte favorable pour stimuler les interactions sociales car ils sont un moyen privilégié pour développer un sentiment d’appartenance et un sentiment de propriété collective. Ainsi, les échanges non seulement au sein du groupe mais aussi entre le groupe et le reste de la communauté sont facilités.

E- EQUILIBRES SOCIETAUX

E01- Identités et valeurs Les participants sont unis par des valeurs communes telles que la solidarité et la convivialité. De plus, il ne s’agit plus seulement de produire de quoi se nourrir, mais aussi de se retrouver sur un terrain commun et d’œuvrer pour des projets collectifs.

E08- Relations entre la société et l’environnement L’identité des jardins partagés se fonde sur le respect de l’environnement. Un lien se construit entre le citadin-jardinier et l’agriculture à travers l’acte de production, par le travail de la terre, par une volonté de maîtrise de la nature mobilisant des pratiques techniques (utilisation des semences, de fumier, d’engrais organiques par exemple), par l’expérimentation et par les échanges entre jardiniers qui facilitent l’apprentissage.

G- SENTIMENTS DE BIEN / MAL ETRE

G02- Satisfaction / frustration Les participants s’unissent autour d’un projet commun et mutualisent leurs efforts. Les résultats de cette démarche commune sont alors source de satisfaction, tout comme le partage des fruits de leur production. Elle permet également une certaine reconnaissance sociale et éveille une forme de fierté chez les personnes la pratiquant.

H- ATTITUDES ET INITIATIVES

H03- Attitude / être sociable Les interactions sociales vécues par les utilisateurs des jardins partagés révèlent deux dynamiques sensiblement différentes quant au but poursuivi : une dynamique plus centrée sur soi, sur une recherche d’apport d’amitié, de rencontres, et une dynamique tournée vers les autres qui favorise l’esprit de groupe. Dans les deux cas, cela suppose d’être sociable, de s’investir dans le groupe.

H04- Rencontrer / écouter, être solidaire La gestion des jardins partagée est commune et toute décision est prise au niveau du groupe. Cela suppose alors d’être à l’écoute des propositions et des idées des autres participants. Les jardins partagés sont également des lieux de rencontre.

H05- Responsabilité envers les biens communs Le jardinage et la culture de la terre supposent nécessairement de mettre à disposition des participants les outils adaptés. Ces derniers sont alors les biens communs de tous les participants, que ces derniers doivent entretenir et maintenir en état.

H07- Dynamique, volonté collective Les jardins partagés traduisent une volonté collective puisque qu’il répond aux attentes et aux besoins des habitants d’un lieu. Ainsi, une dynamique vertueuse s’engage, portée par ces attentes et ces besoins communs.

I- RELATIONS DANS LA SOCIETE

I05- Relations de proximité En permettant aux participants de se réunir pour jardiner ou pour prendre les décisions relatives à l’organisation du jardin partagé, celui-ci favorise nécessairement les relations de proximité entre les individus.

Améliorations possibles

I- RELATIONS DANS LA SOCIETE

I02- Relations entre générations L’agriculture urbaine procure un contexte social particulièrement pertinent pour les personnes faisant face à l’isolement social, comme c’est souvent le cas pour les personnes âgées. Les jardins partagés permettent un échange de techniques et d’idées quant à la culture de la terre. Différentes générations peuvent ainsi collaborer en vue d’un projet commun. Les plus jeunes peuvent bénéficier de conseils de personnes plus âgées, qui elles, peuvent transmettre leurs savoirs et leurs techniques.

I03- Relations entre cultures Les jardins partagés sont des lieux de rencontre entre des personnes de cultures différentes, qui s’unissent autour d’un projet commun. Les jardins partagés sont alors une formidable opportunité pour découvrir des méthodes et des produits spécifiquement utilisés au sein d’une culture.

I06- Politesse, respect et tolérance Les jardins partagés sont un lieu dans lequel des personnes d’âge, origine sociale ou encore de culture différentes sont amenées à être ensemble et à échanger. Par conséquent, cela favorise la tolérance et le respect. En outre, comme tout lieu dans lequel les personnes sont amenées à être ensemble, la politesse est importante.

I07- Solidarité, partage et transmission des savoirs et ressources Par la curiosité et l’envie d’apprendre des jardiniers, l’agriculture urbaine offre un espace éducatif où le capital de connaissances théoriques et pragmatiques est partagé par l’échange des connaissances et de conseils sur la pratique du jardinage. Par ailleurs, la fonction économique n’est pas un enjeu pour la majorité des intervenants. Ces derniers envisagent le projet comme une perspective large de partage dans une société de plus en plus précaire. Les jardins rejoignent l’idée que la solidarité dans l’alimentation est essentielle car s’alimenter relève d’un besoin collectif. Parfois, les participants ne se focalisent plus sur qui produit et sur qui consomme. C’est par exemple le cas dans le cadre des actions telles que « Les Incroyables Comestibles » dans lesquelles des volontaires cultivent un potager en libre service. Le fondement du bon fonctionnement de ce système réside dans la co-responsabilité : chacun récole en se limitant à ce qui est nécessaire à leurs besoins.


Dernière modification de la page : Mardi 14 juillet 2015 14:33:09 UTC