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Les biens arrêtés dans la culture islamique

Dans la culture islamique, toute personne à la possibilité au moment de son décès de léguer une partie de son héritage à la communauté. Cette tradition (ainsi que d’autres, tel l’impôt islamique) a permis de doter les communautés locales de biens communs très importants, gérés collectivement et de développer ainsi une véritable capacité d’autogestion locale des besoins économiques et sociaux, l’état central se limitant aux fonctions régaliennes législatives et de défense militaire.

Autrement dit, cette pratique des biens arrêtés consiste en ce que lorsqu’une personne décède et n’a pas d’héritiers (ou que ses héritiers possèdent déjà leur propre richesse), le défunt donne son bien à la communauté qui deviendra alors un bien commun. Il s’agit d’un processus de mise à disposition de biens dont les habitants pourraient avoir besoin. Ce type d’action ne peut se mettre en œuvre qu’à un niveau local, en faisant collaborer les citoyens des territoires associés.

L’avènement de l’Etat Nation, notamment avec le colonialisme, a le plus souvent conduit à la nationalisation de ces biens communs et une centralisation de leur gestion. Mais la tradition est encore bien vivante et sa réactivation pourrait conduire à une convergence avec le concept de propriété de l’humanité gérée localement.


Dernière modification de la page : Vendredi 03 juillet 2015 11:41:06 UTC