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CR atelier jeunes en situation de précarité - session 1

4ème Rencontre Internationale des Territoires de Coresponsabilité

Compte rendu de l’atelier “ jeunes en situation de précarité ”

(Dimanche 1 novembre)

1- Participants

Brésil: Thamillys dos Santos Lima (psychologue, chercheuse sur la « politique de réduction des méfaits »), Jaina Alcântara (anthropologue, chercheuse sur la « politique de réduction des méfaits »), Wislen Névoa, Thalita Fenerich France: Laurent Schneider – Responsable projet « tout un quartier pour éduquer un enfant » à Mulhouse (France) Cap Vert: Jorge Guimarães Portugal: Samuel Thirion Belgique: Christine Welche Interprètes PT/FR: Laure Luciani et Maria Total: 9 participants

2- Déroulement

  1. Tour de table: chacun se présente
  2. Introduction de l’atelier: Le réseau TOGETHER, la 4ème renconre internationale, les objectifs généraux de la rencontre et spécifiques de l’atelier (Samuel)
  3. Jaina présente son travail avec des jeunes dans un quartier défavorisé de Fortaleza (contextualiser la situation au nord-est. Elle présente également son outil de travail : la « politique de réduction des méfaits », c'est-à-dire, ce sont des jeunes qui vivent dans un monde entouré par la drogue, et ces jeunes là utilisent des substances psychoactives, leur but est de leur apprendre à avoir une utilisation la moins en dommageable possible. Elle présente les rencontres, des tables rondes avec ces jeunes, dans un espace d'accueil, d'apprentissage et de socialisation.
  4. Thamillys, psychologue, est une jeune issue de ce quartier, et elle travaille dans le même projet de Jaina, elle parle surtout des changements psychologiques positives constatés lors de ses rencontrent.
  5. Wislen prend la parole pour contextualiser la violence instituée et institutionnalisée présente aujourd'hui au Brésil. Ces quartiers sont abandonnées par les institutions, et les jeunes n'ont pas beaucoup d'option.
  6. Laurent Schneider présente le projet « tout un quartier pour éduquer un enfant » et ses suites à Mulhouse (France), notamment les activités éducatives développées (jardins partagés, activités de plein air,...)
  7. Questions et débat
  8. Conclusions

3- Principales idées exprimées

Des contextes différents mais une même logique Dans deux contextes complètement différents, des jeunes qui sont en attente de s'insérer dans la société.

La violence au Brésil Ce qui a plus étonné les participants c'était de voir comment les jeunes au Brésil sont dans un tel abandon, les instituions publiques n'ont plus de prise dans beaucoup des quartiers partout au Brésil, c'est la violence à la fois causé par le trafique des drogues, et à la fois une violence institutionnalisée. Il a y un racisme des gens, de la police et de l'administration, tous les jours de jeunes, parce que sont noirs, sont tués par la police, car sont pris par des trafiquants. Et la police utilise cela aussi pour tuer des gens qui causent problème, à chaque fois que quelqu'un est tué par la police dans un quartier défavorisé, d'après eux, c'était un trafiquant.

La réussite de la politique des réductions des méfaits D'après Jaina et Thamyllis, leur projet a des résultats vraiment positifs, surtout comme dans le cas de Thamillys, qui possède la légitimité d'être une jeune issue de ce quartier, elle a une porte grande ouverte d'entrée avec les jeunes. Cette politique, fait en sorte que les jeunes comprennent et cherchent à s’insérer dans la société. Et apprennent à voir comment sortir de l'utilisation des drogues, ou au moins avoir une consommation moins endommageable.

4- Conclusions et suites

Dans les deux cas, on voit que les projets menés en bottom-up sont porteuses des résultats, il y a une intelligence collective qui en découle, ce qui fait en sorte que les jeunes s'accrochent plus aux projets menés, car ils sont des vraies acteurs de ces projets. Dans des contextes de violence extrême comme on le voit au Brésil dans certains quartiers défavorisés, il paraît illusoire de développer une démarche de coresponsabilité pour le bien-être de tous au niveau d’un territoire. En revanche cela peut se faire au niveau d’un petit groupe, voire d’un quartier. Cet atelier appelle donc à l’adaptation de la démarche SPIRAL au niveau des acteurs, convergeant avec les conclusions de l’atelier de découverte de SPIRAL le 31 octobre. D’autres ateliers d’échange pourront être alors organisés par la suite.


Dernière modification de la page : Lundi 23 novembre 2020 15:33:19 UTC